LE SILURIEN DU SYNCLINORIUM DE MONCORVO (NE DU PORTUGAL): BIOSTRATIGRAPHIE ET IMPORTANCE PALÉOGÉOGRAPHIQUE GRACIELA NOEMI SARMIENTO, JOSÉ MANDEL PIÇARRA, JOSÉ ALMEIDA REBELO, MICHEL ROBARDET, JUAN CARLOS GUTIÉRREZ-MARCO, PETR STORCH & ISABEL RABANO SARMIENTO G.N., PIÇARRA, REBELO J.A., ROBARDET M., GUTIÉRREZ-MARCO J.C., STORCH P. & RABANO I. 1999. Le Silurien du synclinorium de Moncorvo (NE du Portugal): biostratigraphie et importance paléogéogra- phique. [The Silurian of the Moncorvo synclinorium (NE Portugal): biostratigraphy and paleogeographical impor- tance]. GEOBIOS, 32, 5: 749-767. Villeurbanne, le 31.10.1999. RÉSUMÉ - Dans la succession silurienne du synclinorium de Moncorvo (NW de la Zone Centre Ibérique, Portugal), des lentilles calcaires ont livré, dans deux localités distinctes, les premiers conodontes siluriens du Portugal. Dans la première localité, Kockelella cf. uariabilis, K. cf. absidata, Ozarkodina confluens, Oz. excauata et Pseudooneotod us beckmanni indiquent le Ludlow s.l. (ou peut-être le Wenlock supérieur ou terminal). Dans la seconde, Oulod us ele- gans, O. cf. cristagalli et Ozarkodina ex gr. remscheidensis indiquent le Pridoli, ce que confirme la présence, dans le même gisement, de scyphocrinoïdes du genre Scyphocrinites, et en particulier les lobolithes à cirrhes. Dans les schistes noirs à nodules sous-jacents aux calcaires, des graptolites montrent l'existence de niveaux du Llandovery moyen et supérieur (Aéronien et Télychien) et du Wenlock. La succession silurienne de Moncorvo apparaît ainsi comme une séquence condensée, analogue, en particulier, à celles qui existent dans la Zone d'Ossa Morena, en Sardaigne et dans certaines régions d'Afrique du Nord. Ces successions sont bien différentes de celles qui caracté- risent les régions centrales et méridionales de la Zone Centre Ibérique où, dans leur partie supérieure, les dépôts siluriens, de faible profondeur, sont beaucoup plus épais et plus riches en matériel terrigène grossier. Ces données permettent d'envisager que, au Silurien, le NW de la Péninsule Ibérique (y compris une partie de la Zone Asturo- Léonaise) appartenait à un domaine paléogéographique particulier présentant des caractères de plate-forme dista- le plus profonde. MOTS-CLÉS: SILURIEN, CONODONTES, ECHINODERMES, GRAPTOLITES, PALÉOGÉOGRAPHIE, PORTUGAL. ABSTRACT - Limestones from the Silurian succession of the Moncorvo synclinorium (NW Central Iberian Zone, Portugal) have yielded, in two distinct localities, the first Portuguese Silurian conodonts. In the first locality, Kockelella cf. uariabilis, K. cf. absidata, Ozarkodina confluens, Oz. excauata and Pseudooneotod us beckmanni indi- cate the Ludlow s.l. (or also possibly the late or latest Wenlock). Inthe second, Oulod us elegans, O. cf. cristagalli and Ozarkodina ex gr. remscheidensis indicate a Pridolian age, which is confirmed by the presence, in the same level, of cirrus-type loboliths of scyphocrinoids. Graptolites from the black-shales with nodules that underlie the limestones indicate the existence of Llandovery (Aeronian to Telychian) and Wenlock deposits. The Silurian succession from Moncorvo thus appears as a condensed sequence, especially similar to those of the Ossa Morena Zone, Sardinia and parts of North Africa. These successions clearly differ from those which characterize the central and southern parts of the Central Iberian Zone, where shallow-water uppermost Silurian deposits are much thicker and comprise abun- dant coarser terrigenous material. These data suggest that, during the Silurian, the northwestern part of the Iberian Peninsula (including part of the West Asturian-Leonese Zone) belonged to a special paleogeographic domain with deeper distal shelf characteristics. KEYWORDS: SILURIAN, CONODONTS, ECHINODERMS, GRAPTOLITES, PALEOGEOGRAPHY, PORTUGAL. INTRODUCTION ET DONNËES al. (1966) qui mentionnèrent la découverte de grap- ANTÉRIEURES tolites, d'orthocères et de crinoïdes dans des cal- Le synclinorium de Moncorvo (Torre de Moncorvo), dans le Nord du Portugal (Fig. 1), appartient à la partie la plus septentrionale de la Zone Centre Ibérique et, plus précisément, au "Domaine du Douro inférieur" (Ribeiro 1974). L'existence de Silurien dans cette unité fut établie par Duarte et caires intercalés dans une succession argileuse. La connaissance de ce Silurien fut ensuite com- plétée par la découverte de graptolites (Ribeiro & Rebelo 1966) et de rares brachiopodes dans des faciès argileux et silteux noirs ou des nodules sili- ceux qu'ils contiennent. Les graptolites, qui prove- FIGURE 1 - Carte géologique schématique de la partie centrale du synclinal de Moncorvo. 1. Ordovicien. 2. Silurien. 3. Calcaire à scyphocrinoïdes. 4. Signaux géodésiques. 5-8. Localités fossilifères: 5. Llandovery. 6. Wenlock. 7. Ludlow. 8. Pridoli. Geological sim- plified map of the central part of the Moncorvo syncline. 1. Ordovician. 2. Silurian. 3. Scyphocrinoid limestone. 4. Geodesic points. 5-8. Fossiliferous localities. 5. Llandovery. 6. Wenlock. 7. Ludlow. 8. Pridoli. naient de 7 localités situées aux environs de M6s, furent étudiés par Romariz (1969) qui y reconnut 18 espèces ou sous-espèces appartenant à des formes unisériées (genres Monograptus, Spiro- graptus, Pristiograptus, Monoclimacis, Rastrites ) ou bisériées (Climacograptus, Glyptograptus, Peta- lolithus) du Llandovery moyen et supérieur. La succession lithologique du Silurien de la région du "Douro inférieur", où se situe l'unité de Mon- corvo, a été décrite par Ribeiro et Rebelo (1966) puis, de manière plus détaillée, par Ribeiro (1974, p. 30-33 et tableau I). Pour ces auteurs, le Silurien de cette partie N.W. de la Zone Centre Ibérique pouvait être subdivisé en deux formations séparées par un niveau repère de quartzites. La Formation "infraquartzitique", comme la Forma- tion " supraquartzitique" comportaient des faciès lithologiques variés bien qu'à dominante argileu- se; compte tenu des travaux de Romariz (1969), la première, où se situent des niveaux de calcaires à Crinoïdes, était rapportée au Llandovery moyen- supérieur et la seconde au Llandovery supérieur, son extension jusque dans le Wenlock et le Ludlow semblant toutefois possible (Ribeiro 1974, tableau II). Les synthèses ultérieures (Pereira 1988, p. 23 et fig. 10; Gutiérrez-Marco et al. 1990, p. 167 et fig. 1; Oliveira et al. 1992, p. 371, fig. 5 et tabl. 2) ont conservé le découpage du Silurien proposé par Ribeiro (1974). Toutefois, compte tenu des données provenant d'unités structurales voisines situées en territoire espagnol, Gutiérrez-Marco et al. (1990, fig. 1, colonne "Peritrasmontan area-Verin syncline") ont envisagé que la succession paléo- zoïque de Moncorvo puisse atteindre le Silurien terminal (Pridoli) et même le Dévonien inférieur. En fait, la succession qui s'observe dans le syncli- nal de Moncorvo ne correspond pas au schéma-type proposé pour la région du Douro inférieur et il n'existe pas de niveau de quartzites permettant de la subdiviser en deux formations. Comme cela apparaissait déja dans deux publications précise- ment consacrées au seul synclinal de Moncorvo (Ribeiro & Rebelo 1971; Rebelo & Romano 1986), le Silurien de cette unité est constitué par une suc- cession argileuse assez monotone de schistes gris à noirs, contenant des nodules à graptolites et des lentilles de calcaires gris-bleutés, parfois noduleux. Tout le matériel paléontologique, ancien et nou- veau, est conservé dans les collections du Musée + 0 / ,' "...,,..- 0 MOS / PEDRA EMPINADA .. CAPAREIRO ,,,... ,_ ,--,- - */ '' '1 R23'' D'? R3aD? ..J ) <( 1 Cl ,' 0 \ - 1152 0 1152AD c.. :::: Q.. I I [fi '- 1,_ ,, / - I '1 I I I I / 2962A D - ' 11528 0 / .... FERRONHO JI 01 t/ 02 [S:;] 3 .Â. 4 * 5 0 6 0 7 /':,. 8 / / de l'Instituto Geol6gico e Mineiro du Portugal à Lisbonne. STRATIGRAPHIE ET LOCALITÉS FOSSILIFÈRES Les niveaux siluriens appartiennent à la partie la plus récente de la succession paléozoïque et affleurent au coeur du synclinorium de Moncorvo où ils constituent deux synclinaux secondaires d'orientation générale E-W, tous deux affectés dans leur extrémité occidentale par des failles d'orientation N 10° E à N 30° E (Fig. 1). Bien que le synclinorium de Moncorvo appartien- ne, au sein de la Zone Centre Ibérique, au "Domaine des plis verticaux" (Diez Balda et al. 1990), la déformation y est, comme l'avait déjà noté Ribeiro (1974, p. 70), particulièrement inten- se. Ceci rend pratiquement impossible une étude lithostratigraphique habituelle, dans une succes- sion qui, en outre, présente une grande monotonie de faciès. Les possibilités d'un contrôle paléonto- logique, d'autant plus nécessaire dans un tel contexte, sont limitées en raison de la rareté des faunes qui, jusqu'à présent, n'avaient permis de reconnaître que le Llandovery moyen et supé- rieur. Nous ne pouvons pas, actuellement, proposer une succession lithologique précise de l'ensemble du Silurien de Moncorvo qui apparaît comme un ensemble monotone essentiellement argileux et silteux dont l'épaisseur totale (plus de 300 m pour Ribeiro & Rebelo 1971 ou Rebelo & Romano 1986, plus de 600 m pour Ribeiro 1974) nous paraît avoir été fortement surestimée. D'autre part les niveaux calcaires avaient toujours été considérés, jusqu'à présent, comme situés dans la partie infé- rieure de la succession silurienne; en fait, à en juger par leur trace cartographique, ils paraissent plutôt se situer dans la moitié ou même le tiers supérieur de cette succession; ceci expliquerait d'ailleurs qu'ils soient absents, par suite d'éro- sion, dans les terminaisons périsynclinales et dans les autres parties relevées par la tectonique (Fig. 1). L'attribution stratigraphique, fondée sur les conodontes et les scyphocrinoïdes, que nous retenons pour ces calcaires est d'ailleurs en bon accord avec une telle position élevée dans la suc- cession. Enfin, le caractère lenticulaire de leurs affleurements, dont l'extension latérale varie de 10 m à 200 m, nous paraît en grande partie résul- ter de l'intensité de la déformation. Les données paléontologiques nouvelles sont importantes pour la datation des niveaux calcaires et pour l'exten- sion stratigraphique de la succession silurienne de Moncorvo. En outre, elles permettent d'établir des corrélations avec les successions siluriennes d'autres régions méditerranéennes et de replacer le Silurien de Moncorvo dans le contexte paléo- géographique de l'Europe nord-gondwanienne. Notre travail a été focalisé sur la recherche de faunes dans deux secteurs où la succession est la moins tectonisée et comporte des affleurements importants de calcaires montrant des indices visibles de macrofossiles. Dans les deux cas, les schistes sous-jacents aux calcaires contiennent des niveaux riches en nodules fossilifères qui se situent entre 10 m et 40 m sous la base des cal- caires. Nous avons également étudié des nodules provenant d'affleurements isolés et de collections anciennes. La localisation de tous les gisements paléontologiques est précisée sur la figure 1. Le synclinal silurien septentrional, au coeur duquel se situe le village de M6s, a été exploré dans un secteur, délimité par des failles, compris entre les signaux géodésiques de Barril à l'W et de Capareiro à l'E. A environ 800 m à l'E du signal de Barril, un chemin de terre d'orientation NW-SE recoupe obliquement des calcaires à pendage NNE; ceux-ci affleurent, de part et d'autre du che- min, sur une longueur d'environ 125 m: localité 3072, coordonnées M= 300,607, P= 465,845. Ces calcaires ont livré de nombreux restes de scypho- crinoïdes et quelques conodontes. Les schistes sous-jacents ont livré des nodules avec de nom- breux graptolites; ce niveau (localité 3072A) s'é- tend sur une cinquantaine de mètres au SSE du chemin. Les nodules fossilifères se situent à envi- ron 10 à 15 m sous les calcaires mais ilest impos- sible de préciser, en raison du recouvrement par des dépôts récents, si les relations entre les schistes à nodules et les calcaires sont de nature stratigraphique ou tectonique. Dans le synclinal méridional, deux secteurs ont été étudiés, au N et au NW du signal géodésique de Ferronho. Le premier (localité 1152) est un affleurement de calcaires, recoupés par un chemin rural à 675m au N du signal de Ferronho (coor- données M = 304,420; P = 463,770). Ces calcaires contiennent des nautiloïdes orthocônes ("Ortho- ceratidés" s.l.), des restes de scyphocrinoïdes, des conodontes et des ostracodes. A faible distance vers le N, 25 m environ, (M = 304,420; P = 463, 795), les schistes contiennent des nodules à graptolites et à conodontes (localité 1152A) et, 15 m plus à l'W, des graptolites seuls (1152B). La dernière localité étudiée (2962A) est un affleu- rement isolé, à nodules à graptolites, sans rela- tions visibles avec les calcaires; elle se situe dans le synclinal méridional, 1925 m à l'WNW du signal géodésique de Ferronho (M = 302,645; P = 463,712). Par ailleurs nous avons pu réviser le matériel ori- ginal de Romariz (1969), conservé dans les collec- tions de l'Instituto Geol6gico e Mineiro à Lisbonne. Ce matériel provenait des localités sui- vantes: Synclinal de M6s (septentrional) • 1000 m au SW du signal de Barril, localité R23 de la Fig. 1; M = 299,125; P = 465,125 (Romariz 1969, p. 116, n' 23); échantillon n' 739 des collec- tions: nodule fossilifère. • 375 m à l'E du signal de Barril, localité R24 de la Fig. 1; M = 300,700; P = 465,800 (id. p. 116, n' 24); échantillon n° 740: nodule fossilifère. Ce gise- ment se situe au voisinage immédiat de nos loca- lités 3072-3072A. Synclinal méridional • 125 m au N du signal de Capa Longa, localité Rl de la Fig. 1; M = 299,120; P = 463,250 (id. p. 117, n' 1); échantillons n' 666, 667, 669, 671, 731, 743 et 744: schistes à graptolites. • au NW du signal de Ferronho (1125 m W de Ferronho in Romariz 1969, p. 118, n' 3), avec deux échantillons de schistes à graptolites provenant en fait de deux localités distinctes: - échantillon n' 746: 1125 m à N 30' W de Ferronho; R3a de la Fig. 1; M = 304,050; P = 464,150 - échantillon n' 747: 1200 m à N 45' W du même signal: R3b de la Fig. l; M = 303,700; P = 464 • 250 m à l'E de Céu (n' 22, p. 116 et n' 2, p.117- 118 in Romariz 1969), avec, ici encore, deux loca- lités distinctes: - échantillons 734 et 735: schistes à graptolites, précisement à 250 m à l'E de Céu: localité R2a de la Fig. 1; M = 301,150; P = 463,900 . Le nodule n' 741 provient très vraisemblablement d'un niveau légèrement supérieur. - échantillon 733: schistes à graptolites, 675 m à l'ENE de Céu, localité R2b de la Fig. 1; M = 301,500; p = 464,050 . Parmi les localités étudiées par Romariz (1969), seul le gisement situé aux environs de l'église de M6s n'a pu être révisé, les échantillons originaux n'ayant pas été retrouvés et la recherche de maté- riel nouveau étant restée infructueuse. En revanche, la révision des collections paléonto- logiques de l'IGM nous a permis d'y retrouver des nodules fossilifères étiquetés AF-5, AF-7 et AF-8, provenant, sans autre précision, de trois affleure- ments du "Silurien de Moncorvo". La lithologie et l'état de conservation des fossiles sont identiques au reste du matériel et nous avons donc inclus ces échantillons dans la présente étude car ils pré- sentent un certain intérêt paléontologique. RÉSULTATS PALÉONTOLOGIQUES ET BIOSTRATIGRAPHIQUES Parmi les données paléontologiques provenant des localités fossilifères nouvelles, découvertes par Rebelo, et de la révision des travaux anté- rieurs, les résultats les plus notables proviennent de l'unité calcaire, reconnue dans les localités 1152 et 3072 et dénommée ici "Calcaire à scypho- crinoïdes" en raison de son contenu paléontolo- gique décelable à l'oeil nu. L'état de conservation très particulier des graptolites provenant des niveaux à nodules sous-jacents, complique nota- blement les identifications taxonomiques et, en conséquence, limite la précision des attributions biostratigraphiques. La préparation et l'étude des conodontes a été réalisée par Sarmiento, celle des échinodermes par Gutiérrez-Marco, celle des graptolites par Piçarra, Gutiérrez-Marco et Storch et celle des phyllocarides par Rabano. CONODONTES Dans la présente étude sont décrites pour la pre- mière fois des associations de conodontes silu- riens du Portugal, dont la découverte a été signalée par Piçarra et al. (1995). Ils proviennent des localités 3072 et 1152 et ont été extraits d'é- chantillons de " calcaire à scyphocrinoïdes" pesant respectivement 2700g et 919 g, par attaque chi- mique à l'acide acétique cristallisable à 8%. Les micro-éléments sont relativement mal conservés, en raison d'une forte altération tapho- nomique: dans l'échantillon 3072, la plus grande partie d'entre eux (sur un total de 34) sont des fragments indéterminables, alors que, dans l'é- chantillon 1152, seule la moitié des 76 éléments obtenus ne présente pas des conditions d'étude FIGURE 2 - Conodontes du Ludlow (1-17: localité 1152) et du Pridoli (18: localité 3072) du synclinal de Moncorvo (N du Portugal). Conodonts {rom the Ludlow (1-17: locality 1152) and the Pridoli (18: locality 3072) of the Moncorvo syncline (N Portugal). 1,2,4- 10,12,13,l5,17. Ozarkodina excavata (BRANSON & MEHL). 1. Elément Sb, vue postérieure oblique, posterior oblique view , MB 1374, x 350. 2. Elément Pb, vue latérale interne, inner lateral view , MB 1370, x 140. 4. Elément Sb, vue postérieure, posterior view , MB 1371, x 270. 5. Elément Sb, vue antérieure, anterior view , MB 8426, x 250. 6. Elément Sb, vue postérieure, posterior view, MB 8415, x 200. 7. Elément Sa, vue postérieure, posterior view, MB 8424, x 250. 8. Elément Sa-Sb, vue postérieure, posterior view , MB 1374, x 250. 9. Elément Sc, vue latérale externe, outer lateral view , MB 8419, x 400. 10. Elément Sc, vue latérale interne, inner lateral view , MB1372, x 270. 12. Elément Sc, vue latérale interne, inner lateral view, MB 8418, x 300. 13. Elément Pa, vue latérale inter- ne, inner lateral view , MB 8412, x 90. 15. Elément Pa, vue latérale interne, inner lateral view, MB 8420, x 170. 17. Elément Sc, vue latérale externe, outer lateral view, MB 8414, x 300. 3,11,14,16. Ozarkodina confiuens (BRANSON & MEHL). 3. Elément M, vue laté- rale interne, inner lateral view, MB 8417, x 170. 11. Elément Pa, vue latérale externe, outer lateral uiew , MB 8416, x 170. 14. Elément Pb, vue latérale interne, inner lateral view , MB 8424, x 180. 16. Elément Sa, vue latérale interne, inner lateral view , MB 8422, x 250. 18. Oulodus cf. cristagalli (ZIEGLER). Elément Pbl, vue latérale interne, inner lateral view, MB 1388, x 200. acceptables. Dans chacune des deux associations coexistent des éléments de dimensions très variées, bien que toujours de petite taille (voir les grossissements des Fig. 2; Fig. 3). Dans les deux localités les spécimens ont été affectés, à des degrés variables, par des processus de dissolution et de recristallisation et leur surfa- ce présente généralement une texture rugueuse et un aspect granuleux. On observe également des éléments ayant subi une déformation plastique, bien que, le plus souvent, ils soient fracturés (par- fois par deux familles de cassures non orthogo- nales entre elles) et des conodontes "zébrés" qui doivent leur aspect à des fractures transversales parallèles remplies de séricite. L'indice d'altéra- tion de couleur (C.A.I.) atteint des valeurs de 5,5 et 6 dans la localité 3072 et de 4,5 ?, 5,5 et 6 dans la localité 1152 ce qui correspond à des tempéra- tures de 300° et plus (Epstein et al. 1977; Rejebian et al. 1987; Sarmiento & Garcia-L6pez 1996). L'état de conservation des conodontes est confor- me au métamorphisme de facies schistes verts subi par le matériel paléozoïque de la région, ce que confirme également la présence d'une para- genèse minérale caractéristique, à pyrite, calcite, graphite, dans le résidu insoluble de l'échantillon 1152. La coexistence, dans une même association, d'éléments présentant des valeurs différentes du CAI révèle en outre la surimposition de processus d'altération hydrothermale. Du point de vue taxonomique, l'association de la localité 1152 est la plus riche, avec: Kockelella cf. uariabilis WALLISER, 1957; K. cf. absidata BARRICK & KLAPPER, 1976; Ozarkodina confluens (BRANSON & MEHL, 1933); Oz. excauata (BRANSON & MEHL, 1933); Oz. cf. excauata (BRANSON & MEHL, 1933); Pseudooneotod us beckmanni (BrscHOFF & SANNE- MANN, 1958) et "Neoprioniodus latidentatus" WAL- LISER, 1964. Dans la localité 3072, ont été iden- tifiés: Oulod us elegans (WALLISER, 1964); O. cf. cris- tagalli (ZIEGLER, 1960); Ozarkodina ex. gr. rem- scheidensis (ZIEGLER, 1960), et des éléments rami- formes indéterminés. Au point de vue biostratigraphique, la localité 1152 apparaîtcomme la plus ancienne et peut être attribuée très probablement au Ludlow s.l.: toute- fois, le caractère ponctuel de l'affleurement empêche l'identification d'une biozone précise car celles-ci sont définies par la première apparition de certaines espèces, ce qui ne peut s'observer que dans des coupes continues. Malgré tout, et si nous écartons les taxons à large extension stratigra- phique comme Oz. excauata, Oz. confluens et P beck manni, la coexistence de deux espèces de Kockelella permet d'attribuer l'ensemble de l'asso- ciation au Ludlow s.l.. En effet, K. uariabilis appa- raît, selon les régions, dans le Wenlock terminal (fin de l'Homérien) ou le Ludlow inférieur (Gorstien basal). Pour Walliser (1964, 1971), cette espèce débute dans la Biozone de Ozarkod ina? crassa et atteint les Biozones de Ancoradella ploeckensis et de Polygnathoides siluricus dans les Alpes Carniques. Pour Kleffner (1995), l'extension de K. uariabilis correspond à la totalité des bio- zones précédentes et à celle de Pedauis latialata (de la partie moyenne de l'Homérien jusqu'au Ludfordien inférieur). Dans la partie sud de la Chaîne Hercynienne, Garcia-L6pez et al. (1996) ont réintroduit la Biozone de K. uariabilis , pro- posée par Barrick & Klapper (1976), en lui attri- buant une extension comprise entre la base du Gorstien et l'apparition de Polygnathoides siluri- cus qui définit la biozone suivante à l'intérieur du Ludfordien. D'autre part, l'espèce K. absidata est présente dans l'intervalle Sheinwoodien s.1.- Ludfordien inférieur (Kleffner 1989, 1995), ce qui correspond à une extension comprise entre la Biozone de K. ranuliformis et celle de P siluricus. En Europe, K. uariabilis et K. absidata coexistent dans la partie inférieure de l' "Ockerkalk" de Sardaigne et dans les Alpes Carniques, dans des niveaux attribués au Ludlow (Barca et al. 1995). Les travaux en cours de Kleffner et Barrick, révi- sent la chronostratigraphie du Silurien de Kleffner (1995), en particulier pour le Wenlock et le Ludlow inférieur. Dans la nouvelle chronostra- tigraphie (encore non publiée), l'association de conodontes reconnue dans la localité 1152 pour- rait correspondre au Wenlock supérieur. En effet, FIGURE 3 - Conodontes du Ludlow (3,4,7,9-12: localité 1152) et du Pridoli (1,2,5,6-8,13,14: localité 3072) du synclinal de Moncorvo (N du Portugal). Conodonts {rom the Ludlow (3,4,7,9-12: locality 1152) and the Pridoli (1,2,5,6-8,13,14: locality 3072) of the Moncorvo syncline (N Portugal). 1,2,5,6,8. Ozarkodina ex. gr. remscheidensis (ZIEGLER). 1. Elément Pa, vue latérale interne, inner lateral view, MB 8407, x 170. 2. Elément Sb, vue latérale interne, inner lateral view, MB 1387, x 200. 5. Elément Sc, vue latérale interne, inner lateral view, MB 1380, x 200. 6. Elément Pb, vue latérale interne, inner lateral view, MB 1383, x 140. 8. Elément Pb, vue latérale interne, inner lateral view, MB 8408, 350. 3,4,7. Kockelella cf. variabilis WALLISER. 3. Elément Sa, vue supérieure oblique, oblique upper view, MB 8410, x 140. 4. Elément Pa, MB 8671; 4a, vue supérieure, upper view , x 170; 4b, vue latérale exter- ne, outer lateral view , x 150; 4c, vue latérale interne, inner lateral view , x 150. 7. Elément Sc, vue latérale externe, outer lateral view , MB 8413, x 250. 9. Ozarkodina cf. excavata (BRANSON & MERL). Elément Pb, vue latérale interne, inner lateral view, MB 8498, x 180. 10. Kockelella cf. absidata BARRICK & KLAPPER. Elément Pa, vue latérale interne, inner lateral uiew , MB 1377, x 250. 11. Pseudooneotodus beckmanni (BiscHOFF & SANNEMANN), MB 1390; lla, vue supérieure, upper view , x 350, avec cristal adhérent à l'apex; llb, vue supérieure oblique, oblique upper view , x 350. 12. "Neoprioniodus latidentatus" WALLISER. Vue latérale interne, inner lateral view, MB 8425, x 270. 13. Oulodus elegans (WALLISER). Elément M, vue latérale interne, inner lateral view, MB 1386, x 250. 14. Elément ramiforme indét. Vue latérale interne, inner lateral view, MB 1381, x 350. les éléments P de cette localité attribués à O. exca- vata et O. cf. excavata ressemblent beaucoup à des éléments P de O. excavata trouvés par Jeppson dans des échantillons représentatifs soit du "Mulde Event" de cet auteur, soit de la période qui lui succède, c'est-à-dire à partir du Wenlock supé- rieur, proche de la base de la biozone de grapto- lites de Colonograptus praedeubeli. La première apparition de Kockelella variabilis, espèce proba- blement présente dans la localité 1152, se situe aussi dans cette même biozone de graptolites. Ces nouvelles données montrent que la localité 1152 pourrait appartenir au Wenlock supérieur ou ter- minal (Kleffner, communication écrite) aussi bien qu'au Ludlow. En ce qui concerne l'association de conodontes de la localité 3072, son âge silurien est imposé par la présence de Oulod us elegans, espèce dont l'exten- sion va du Ludlow terminal jusqu'au Pridoli ter- minal (Denkler & Harris 1988). Les formes du groupe de Oz. remscheidensis n'apportent pas de précision supplémentaire puisqu'elles s'étendent entre le Ludfordien et le Lochkovien inférieur (Denkler & Harris 1985; Kleffner 1995). La pré- sence d'un unique microélément déterminé comme Oulod us cf. cristagalli a un intérêt parti- culier car cette espèce est connue depuis le Pridoli terminal jusqu'au Lochkovien moyen au moins (Denkler & Harris 1988). Son extension dans le Pridoli terminal recouvre partiellement celle de O. elegans et précède clairement l'apparition de Icriod us woschmidti dans la Formation Keyser des Appalaches centrales (Denkler & Harris 1988) et en diverses localités de cette région. Pour sa part, I. woschmidti possède une extension qui embrasse le sommet du Pridoli et la base du Lochkovien, étant présent uniquement dans la base du Dévonien dans les localités ibériques où il a été décrit, dans la Zone Cantabrique, les Chaînes Ibériques et les Pyrénées (voir Valenzuela-Rios 1994). O. cristagalli poursuit éga- lement sa présence dans le Lochkovien basal des Appalaches où il est associé à I. woschmidti dans diverses localités (Denkler & Harris 1988). Nous attribuons donc l'association de la localité 3072 au Pridoli terminal (antérieur à l'apparition de I. woschmidti ) en raison de la coexistence de O. elegans, O. cf cristagalli et Oz. ex gr. remscheiden- sis et de l'absence de I. woschmidti, taxon par ailleurs abondant et facile à identifier dans les associations ibériques de conodontes du Lochko- vien basal. En résumé, les données biostratigraphiques apportées par les conodontes portugais sont ainsi comparables à celles que fournissent les associa- tions reconnues dans les calcaires siluriens de la "triade thuringienne" de certaines régions du SW de l'Europe et du N de l'Afrique. L'extension connue de ceux-ci va de la Biozone de A. ploecken- sis du Ludlow jusqu'à la Biozone de O. remschei- densis remscheidensis incluse (Barca et al. 1995), comprenant en outre la Sous-zone de O. elegans detortus, considérée comme l'extrême sommet du Pridoli. Ces facies de calcaires à scyphocrinoïdes, qui s'intercalent dans une succession de schistes à graptolites, peuvent constituer un niveau unique ou deux ou plusieurs barres calcaires,comme cela paraît être le cas à Moncorvo. La sédimentation carbonatée paraît toujours débuter après le Wenlock puisqu'il n'existe pas, jusqu'à présent, d'é- vidence de conodontes homériens dans la base des calcaires et que, dans de nombreuses coupes, ceux- ci surmontent des schistes à graptolites du Ludlow basal (Jaeger 1976). ÉCHINODERMES Les restes étudiés sont très caractéristiques et proviennent des calcaires des deux localités 3072 et 1152, leur abondance étant plus grande dans la première. Il s'agit d'éléments squelettiques, à différents degrés de désarticulation, appartenant à des crinoïdes Camerata planctoniques de la famille des Scyphocrinitidae Jaekel, dont le déve- FIGURE 4 - Restes de scyphocrinoïdes (1-5,15), moulages en latex de moules internes de graptolites (6-13) et phyllocaride (14) du Silurien supérieur du synclinal de Moncorvo. Localités fossilifères (Fossiliferous localities): 3072 (1-3, 15); 3072A (6-8); 1152B (9-12); AF-5 (13); AF-7 (14); 3153A (5). Scyphocrinoid remains (1-5,15), latex casts of internai moulds of graptolites (6-13) and phyllocarid (14) {rom the upper Silurian of the Moncorvo syncline. 1. Coupe naturelle d'un lobolite montrant les cloisons internes ( natural sec- tion of a lobolith showing internai chambers limited by cirral walls), MG/IGM 7584, x 1,5. 2-3. Columnales (disarticulated colum- nals) de Scyphocrinites (col.) sp., MG/IGM 7585, x 5 et MG/IGM 7586a, x 4. 4. Idem, section longitudinale montrant les claustrae (idem, longitudinal section showing claustrae ), MG/IGM 7586b, x 4. 5. Plaque proximale du calice (proximal calix plate ), MG/IGM 7587, x 4. 6-7. Pristiograptus d ubius (SUESS), rhabdosomes conservés en relief dans le plan équatorial d'un nodule (equatorial plane of a nodule with rhabdosomes preserved in relief ), MG/IGM 7589, x 1,5 et détail d'autres exemplaires entourés de fragments proxi- maux (and detail of other specimens surrounded with proximal fragments ), MG/IGM 7590, x 4,5. 8-9. Monoclimacis cf. flumendosae (GORTANI), fragments proximaux de rhabdosomes (proximal fragments of rhabdosomes ), MG/IGM 7591 et 7592, x 4,5. 10-11. Monograptus flemingii (SALTER), rhabdosome en vue dorsolatérale (dorsolateral view), MG/IGM 7593 et en vue latérale (and lateral view), MG/IGM 7594, x 4,5. 12. Monograptidé indéterminé en vue dorsale, montrant le moule de la virgula ( undetermined mono- graptid, dorsal view showing mould of virgula), MG/IGM 7595, x 9. 13. Monoclimacis ou/or Pristiograptus sp., rhabdosome déformé en vue sub-scalariforme (deformed rhabdosome in sub-scalariform view), MG/IGM 7596, x 4,4. 14. Ceriatocaris (Bohemicaris ?) sp., réplique en latex de la partie postérieure d'une carapace avec le prételson, le telson et les furcae (latex cast with pretelson,telson and furcae ), MG/IGM 7597, x 3. 15. Plaque columnale d'un pelmatozoaire indéterminé de morphotype proche de Bystrowicrinus (colum- nal plate of undetermined pelmatozoan with morphotype reminiscent of Bystrowicrinus), MG/IGM 7588, x 4. loppement majeur se place au Pridoli et au Lochkovien. Les restes les plus abondants corres- pondent à des columnales, isolées ou associées en petit nombre (de 4 à 10), à contour circulaire et à lumen pentaétoilé (Fig. 4.2-3), typiques du genre Scyphocrinites (col.). En section longitudinale (Fig. 4.4), on observe, à la connexion entre deux columnales successives, une ample cavité commis- surale définie par des champs ligamentaires (jugulae) adjacents, de sorte que le canal axial présente les claustra caractéristiques de ces scy- phocrinoïdes (Stukalina 1988). Une seule colum- nale isolée présente une morphologie quelque peu différente (Fig. 4.15), avec un lumen pentalobé et obtus qui ne paraît pas s'inscrire dans le champ de variation ontogénique du même type de pédon- cule. Ce caractère est assez semblable à celui de certaines espèces de Bystrowicrinus (col.) du Silurien inférieur. jusqu'à présent nous n'avons pas trouvé de parties du calice qui permettraient de compléter la description systématique. En revanche, nous avons découvert, dans la localité 3072, des lobolites bien conservés. La présence de cloisons internes irrégulières délimitant des chambres périphériques relativement petites et complexes (Fig. 4.1) constitue un caractère "évo- lué" de ces organes de flottaison. Les lobolites avec cirres et à structure interne semblable à celle des exemplaires portugais ne sont connus que dans le Pridoli (Haude 1972, 1989, 1992; Haude et al. 1994) bien que Prokop & Petr (1994) étendent leur existence jusqu'au Lochkovien, en Bohême. Un âge Pridoli est parfaitement conforme à celui qu'indiquent les conodontes reconnus dans les mêmes échantillons et peut donc être retenu pour cette localité du "Calcaire à scyphocrinoïdes" du synclinal de Moncorvo. Des niveaux à lobolites, parfois concentrés dans un horizon bien précis, sont connus dans les successions du Pridoli de nombreuses régions d'Europe et d'Afrique du Nord appartenant à la plateforme nord-Gond- wanienne (Haude 1972, 1992; Gnoli et al. 1988; Barca et al. 1995). En Péninsule Ibérique, de tels niveaux avaient déja été reconnus dans les Pyrénées Orientales (Haude 1992) et dans le "Calcaire à Scyphocrinites" du nord de la province de Séville (Robardet & Gutiérrez-Marco inédit). D'autres localités à lobolites ont également été reconnues dans la Zone Cantabrique (Jahnke et al. 1983) et dans les Cordillières Bétiques (Rodri- guez Caiiero et al. 1997). GRAPTOLITES Les données présentées dans ce qui suit provien- nent de l'étude de matériel nouveau et de la révi- sion du matériel récolté par Romariz et conservé dans les collections de l'Instituto Geol6gico e Mineiro de Portugal à Lisbonne. Matériel nouveau Le matériel nouveau correspond à des nodules contenus dans les schistes sous-jacents au "Calcaire à scyphocrinoïdes". Ces nodules ont été prélevés in-situ et, dans une moindre mesure, récoltés dans des altérites riches en fragments de schistes; dans ce deuxième cas il n'est donc pas exclu qu'il y ait un mélange provenant d'horizons différents. Ceci, s'ajoutant aux difficultés rencon- trées pour l'identification taxonomique, limite donc la précision des conclusions stratigra- phiques. Dans ces nodules, les graptolites ont toujours conservé leur volume originel; dans la plupart des cas, les rhabdosomes apparaissent en creux par suite d'une diagenèse rapide avec obturation minérale de l'ouverture des thèques empêchant leur remplissage par le sédiment. Dans ces condi- tions, le périderme organique s'est trouvé, lors d'une phase de diagenèse précoce, encroûté par une patine ferrugineuse qui a facilité sa conser- vation ultérieure. Cette croûte minérale recouvre le rhabdosome sur ses faces interne et externe, de même que les septes interthécaux; on observe éga- lement des développements stalactitiques dans la cavité interne du rhabdosome. La conservation du périderme fusellaire, souvent phosphatisé et de couleur bleutée, existe sous ces recouvrements, surtout dans des exemplaires des localités 3072A et 1152A où s'observe, sur les septes intherthé- caux, la suture en zig-zag de segments fusellaires successifs. Malgré la bonne conservation des détails de la structure du rhabdosome, la morphologie généra- le et celle des thèques sont difficiles à reconnaître ou ne sont conservées que de manière très frag- mentaire. La réalisation de répliques en latex à partir des moules naturels des rhabdosomes (sur- face externe ou cavité interne revétue de patine minérale), leur étude en coupe et l'élimination mécanique, difficile, de la matrice permettent d'arriver, de manière très approximative, et pour une petite partie du matériel (Fig. 4.6-13), à des identifications taxonomiques qui se fondent sur la morphologie des thèques et sur les premiers stades de croissance de la colonie conservés dans quelques rares cas. Tout en gardant en mémoire les difficultés exposées ci-dessus, il apparaîtque les graptolites conservés dans les nodules présentent une diver- sité taxonomique très faible puisque trois formes seulement ont été identifiées, la plus abondante correspondant au genre Pristiograptus JAEKEL. Le matériel le mieux conservé provient de la loca- lité 3072A qui contient Pristiograptus d ubius (SUESS, 1851), très abondant (Fig. 4.6-7), Monocli- macis cf. flumendosae (GoRTANI, 1923), rare (Fig. 4.8), Monograptus flemingii (SALTER, 1852), très rare, et un unique fragment de Streptograptus ? sp. Dans la localité 1152A, nous avons identifié un fragment distal large de Pristiograptus sp. associé à des conodontes (Kockelella sp.); dans la localité 1152B, M. cf. flemingii (Fig. 4.10-11), P ex gr. d ubius et Monoclimacis cf flumendosae (Fig. 4.9); au point 2962A, M. cf flemingii. A ceci s'ajoutent P ex gr. d ubius et M. cf. flumendosae dans les nodules AF-8 et un fragment sub-scalariforme de Pristio- graptus ou de Monoclimacis sp. (Fig. 4.13) dans le nodule AF-5 des collections de Lisbonne. Tous ces graptolites, et en particulier ceux de la localité 3072A, sont des formes typiques du Wenlock au sein duquel elles présentent une large extension (voir par exemple Rickards 1976; Storch 1994), depuis la Biozone à Cyrtograptus rigid us- Cyrtograptus perneri (Sheinwoodien supérieur) jusqu'à la Biozone à Cyrtograptus lundgreni (Ho- mérien basal), incluses, de la zonation de Koren et al. (1995). Révision des collections de Romariz Romariz (1969, p. 116, localités 22, 23 et 24) avait étudié et déterminé divers graptolites provenant de ce qu'il désignait, en raison des facies domi- nants, comme "Valentien (=Llandovery) à facies siliceux". La révision de ce matériel (localités R2a, R3a et b, R23 et R24 de la Fig. 1) conduit à l'ac- tualisation suivante (déterminations de Romariz indiquées "ex" entre parenthèses): échantillon 734: Monograptinae indet. (ex. Mono- graptus sp.); éch. 739: Pristiograptus ou Monocli- macis sp., conservation scalariforme (ex. Mono- graptus sp.); éch. 740: Pristiograptus sp. et mono- graptidé indéterminable (ex. M. sedgwickii et P jaculum ); éch. 741: Monograptus sp. (ex. M. cf. sedgwickii ); éch.746: Monograptus sp.; éch. 747: graptolite indéterminé (unisérié?) en vue scalari- forme (ex. Climacograptus ? sp.). Cette révision montre qu'il n'existe aucune donnée démontrant l'existence de graptolites du Llandovery dans les nodules du Silurien de Moncorvo. On peut en outre souligner que les nodules étudiés par Romariz sont, par leur aspect et par l'état de conservation des graptolites, tout à fait identiques à ceux que nous avons récoltés. Compte tenu du fait que tous ces nodules proviennent de plusieurs localités distantes les unes des autres, il parait très vraisemblable que, dans le synclinal de Moncorvo, les nodules à graptolites soient stricte- ment cantonnés au seul Wenlock. Romariz (1969, p. 117-118) avait également déter- miné des graptolites dans ce qu'il désignait comme "Valentien à facies schisteux"; la partie du matériel conservée à Lisbonne a pu être révisée, avec les résultats suivants. Dans sa localité 1(p. 117): localité Rl de la Fig. 1: échantillon 743b: Glyptograptus tamariscus (NICHOLSON, 1868) (ex. Glyptograptus serratus ); éch. 743a: Metaclimacograptus sp. (ex. Climaco- graptus scalaris scalaris ); ech. 743d: Campograp- tus communis (LAPWORTH, 1876) (ex. Monograptus nobilis ); éch. 743c et 666: Rastrites peregrinus BARRANDE, 1850 (ex. Rastrites peregrinus socialis ); éch. 666, 731 et 669a: Monograptus lobiferus (McCoY, 1850) (ex. Monograptus sedgwickii ); éch. 671: Torquigraptus ? sp. (ex. Monograptus nobi- lis); éch. 731:Petalolithus sp. (ex. Petalolithus pri- mulus). Nous n'avons pas retrouvé, dans le maté- riel que nous avons pu réviser, de formes attri- buables aux genres Pristiograptus et Monoclima- cis que Romariz citait dans cette localité. IJensemble des formes reconnues confirme l'âge "Llandovery moyen" proposé par Romariz, c'est à dire Aéronien; cette association est même très vraisemblablement représentative de la Biozone à Demirastrites convol utus au sein de laquelle coexistent la plupart des espèces reconnues (voir par exemple, Rickards 1976; Storch 1994). Dans sa localité 2 (p. 117-118): localités R2a et R2b de la Fig. 1: Nous n'avons pu retrouver que très peu du matériel original de Romariz: éch. 735: Rastrites cf. linnaei BARRANDE, 1850 (ex. Rastrites linnaei); éch 733 et 735: Monograptus ex. gr. marri PERNER, 1897 (res- pectivement ex. Monograptus lobiferus, M. sedgwic- kii et ex. M. lobiferus ). La présence de ces formes confirme l'âge "Llandovery supérieur" donné par Romariz, plus précisément Télychien basal (Biozone à Rastrites linnaei); une association de cet âge pourrait contenir des espèces de Pristiograptus et de Parapetalolithus comme celles mentionnées par Romariz, mais nous ne les avons pas retrouvées dans le matériel que nous avons examiné. Quoi qu'il en soit, les nodules à graptolites et les cal- caires à Orthoceras et Monograptus que Romariz mentionnait dans cette même localité, 250 m à l'E de Céu, correspondent certainement à des horizons stratigraphiques sensiblement différents de celui des schistes à graptolites du Télychien. Enfin, nous n'avons retrouvé aucun matériel ori- ginal provenant des localités 3 et 4 de Romariz (1969, p. 118). Toutefois, un échantillon conservé dans la collection Moncorvo, sans indication préci- se de provenance (n° 674), pourrait correspondre à la localité 3 où Romariz (p. 118) avait signalé Climacograptus sp. et Monograptus sp. Il étiquette manuscrite de Romariz indique Monograptus lobiferus (McCoY) et Diplograptus (Climacogra- ptus)? sp. mais il s'agit en fait de restes indéter- minables d'un graptolite unisérié et d'un graptoli- te bisérié conservés dans une matrice argileuse différente de celle des localités précédentes. En ce qui concerne la localité 4, située au voisina- ge de l'église de M6s, où Romariz citait une asso- ciation du Télychien avec deux espèces de Monograptus et deux espèces de Monoclimacis, les illustrations (Romariz 1969, pl. 3, fig. 7-8) de deux de ces formes ne permettent pas de confir- mer les identifications spécifiques, en raison de la mauvaise conservation du matériel et de l'absen- ce de détail photographique. AUTRES GROUPES FOSSILES Le "Calcaire à scyphocrinoïdes" contient égale- ment des restes de nautiloïdes orthocônes visibles à l'oeil nu mais indéterminables. En outre, quelques rares moules internes d'ostracodes ont été rencontrés dans le résidu léger, lors du traite- ment effectué pour la recherche des conodontes. D'autre part, dans un nodule isolé mais provenant des schistes sous-jacents au calcaire (Echantillon AF-7), nous avons découvert l'extrémité posté- rieure d'une carapace de phyllocaride apparte- nant au genre Ceratiocaris McCoY. Uexemplaire, comprimé latéralement, montre le prételson, le telson et les furcae (Fig. 4.14). La grande longueur de celles-ci et les traces de crêtes longitudinales sur la face latérale du telson permettent de déter- miner ce spécimen comme Ceratiocaris (Bohemi- caris?) sp. Cette découverte s'ajoute aux rares formes de ce groupe d'arthropodes déjà connues dans le Silurien du Portugal, Delgado (1908) ayant signalé la présence de Ceratiocaris dans le "Silurien supérieur" de Buçaco. Le genre Ceratiocaris domine parmi les phylloca- rides connus dans le Silurien de Bohême (Chlupac 1994), dans les quelques cas signalés dans le SW de l'Europe (Chaubet 1937; Gnoli & Serpagli 1984; Racheboeuf 1994), de même que dans le matériel inédit de gisements espagnols. BIOSTRATIGRAPHIE Les données paléontologiques nouvelles viennent compléter et modifier les attributions stratigra- phiques des auteurs antérieurs. On ne peut plus désormais considérer que le Silurien fossilifère de Moncorvo ne correspond qu'au seul Llandovery comme cela était le plus souvent admis jusqu'à présent, depuis les travaux de Romariz (1969). L'étude des graptolites conservés dans les nodules et dans les schistes situés sous les calcaires à scy- phocrinoïdes permet actuellement de: - confirmer l'existence de niveaux de l'Aéronien, probablement de la Biozone à Demirastrites convo- lutus, et du Télychien, appartenant à la Biozone à Rastrites linnaei et probablement aussi à des niveaux plus récents qui ont livré Monoclimacis crenulata (ELLES & WooD) dans le gisement étudié par Romariz (1969) au voisinage de l'église de M6s. - démontrer que les niveaux à nodules à grapto- lites appartiennent au Wenlock et, plus précisé- ment, à la partie supérieure du Sheinwoodien ou à l'Homérien basal (biozones à Cyrtograptus rigi- d us-perneri et à C. lundgreni ). En outre, les calcaires à scyphocrinoïdes appar- tiennent en partie au Ludlow s.l. (ou au Wenlock supérieur ou terminal: cf. localité 1152) et en par- tie au Pridoli comme le démontre (cf. localité 3072) la présence de conodontes du Pridoli termi- nal et celle de lobolites à cirres appartenant à des scyphocrinoïdes connus exclusivement dans des niveaux du Silurien terminal. Nous n'avons trouvé aucun élément faunique indiquant l'existence de niveaux du Ludlow dans les schistes sous-jacents aux calcaires; mais l'in- tervalle qui sépare la base de ceux-ci et les niveaux schisteux les plus élevés que nous avons pu exploiter (10 à 40 m, selon les cas) laisse néan- moins une telle possibilité ouverte. Enfin, on peut aussi envisager qu'une partie au moins des niveaux qui surmontent les calcaires à scyphocrinoïdes puisse appartenir au Lochkovien. OBSERVATIONS SYSTEMATIQUES SUR LES CONODONTES (PAR SARMIENTO) Famille PROTOPANDERODONTIDAE Lindstrom, 1970 Genre Pseudooneotodus DRYGANT, 1974 Espèce type - Oneotodus beckmanni BrscHOFF & SANNEMANN, 1958. Pseud ooneotod us beckmanni (BrscHOFF & SANNEMAN, 1958) Fig. 3.11 1990 Pseudooneotodus beckmanni (BrscHOFF & SANNEMANN); Uyeno, p.99-100; Pl.1, figs. 36-37. Materiel étudié - 1élément provenant de la localité 1152. Observations - L'identification de cette espèce ne présente pas de difficulté, compte tenu de la présence caractéristique d'une unique cuspide légèrement recourbée et du contour basal subar- rondi à triangulaire. Distribution stratigraphique - Ordovicien moyen Dévonien inférieur (Cooper 1976). Famille PRIONIODINIDAE Bassler, 1925 Genre Oulodus BRANSON & MERL, 1933 Espèce type - Cordylodus serratus STAUFFER, 1930. Oulodus elegans (WALLISER, 1964) Fig. 3.13 1975 Oulodus elegans (WALL!SER); Sweet & Schonlaub, p.51- 52; Pl. 1, figs. 7-12. Materiel étudié - 1élément M incomplet de l'horizon 3072. Observations - A cette espéce multiélémentale nous attribuons un élément M mal conservé; mal- gré son caractère fragmentaire, on peut observer une partie de la cuspide et de l'unique processus de cette forme. L'identification a été faite par com- paraison avec des exemplaires de la Formation du calcaire Keyser de l'ouest de la Virginie (USA) et des exemplaires du Pridoli d'Ossa-Morena. Notre exemplaire ressemble beaucoup à un specimen que Jeppsson (1989) a identifié comme un élé- ment M de Oulod us elegans detorta, seul élément de l'appareil de cette espèce qui ne possède pas de petits denticules entre les plus grands. Distribution stratigraphique - Ludlow supérieur-Prîdoli terminal (Kleffner 1989). Si les ressemblances avec Oulodus elegans detorta étaient confirmées par du matériel nouveau, cette sous-espèce permettrait d'attribuer la localité 3072 au Pridoli terminal. Oulod us cf. cristagalli (ZIEGLER, 1960) Fig. 2.18 cf. 1988 Oulod us cristagalli (ZIEGLER); Denkler & Harris, p.B9-B10; Pl. 1, figs.I-T. Matériel étudié - 1élément Pbl du niveau 3072. Observations - Nous comparons à cette espèce un unique élément Pbl presque complet et recris- tallisé qui correspondrait au morphotype crista- galliforme dans la reconstruction multiélémenta- le de Denkler & Harris (1988). Celui-ci se recon- nait à ses processus de longueur différente qui s'incurvent dans des directions opposées et qui portent de petits denticules à section transversa- le subarrondie; la cavité basale est typique des éléments de Oulod us. Une comparaison de notre exemplaire avec d'autres morphotypes qui occupent une position semblable dans l'appareil des autres espèces silu- riennes du genre montre que l'ensemble des caractères observés le rapprochent uniquement de O. cristagalli. Toutefois, compte tenu du caractère unique et incomplet de ce specimen, nous avons choisi de le laisser en nomenclature ouverte. Distribution stratigraphique - Prîdoli terminal-Lochko- vien moyen, selon Denkler & Harris (1988). Famille SPATHOGNATHODONTIDAE Hass, 1959 Genre Ozarkodina BRAi'l"SON & MEHL, 1933 Espèce type - Ozarkodina typica BRANSON & MEHL, 1933. Ozarkodina confluens BRANSON & MERL, 1933 Fig. 2.3,11,14,16 1995 Ozarkodina confluens (BRANSON & MEHL); Simpson & Talent, p. 142-146; Pl. 7, figs. 26-27; Pl. 8, figs. 1-6 (avec synonymie complète). Materiel étudié - 2 éléments Pa, 1 élément Pb, l élément M, 1 élément Sa qui est attribué à cette espèce avec certaines réserves, provenant tous de l'échantillon 1152. Observations - Pour l'élément Pa de cette espè- ce de grandes variations morphologiques ont été reonnues. Klapper & Murphy (1975) ont distin- gué cinq morphotypes informels dans la Formation Roberts Mountains (Nevada); Helfrich (1975) a identifié trois sous-espèces dans l'anticli- nal Wills Mountain (Virginia); Viira (1983) a défi- ni six sous-espèces dans l'Est de la Baltique; Simpson & Talent (1995) ont reconnu deux types d'éléments Pa dans les collections du Sud-Est de l'Australie. Tous ces auteurs s'accordent pour signaler que ces variations morphologiques n'ont pas de valeur chronologique et qu'elles résultent probablement de facteurs de type écologique. Dans les exemplaires portugais que nous avons attribués à la position Pa de cette espèce, la cavité basale est faiblement développée et les denticules sont droits à légèrement inclinés et fusionnés sur une grande partie de la longueur; leur section transversale est lenticulaire, avec des bords anté- rieur et postérieur aigus. Ces caractères les assi- milent au morphotype a de Klapper & Murphy (1975). L'élément Pb a un degré de variabilité intraspéci- fique moins grand, bien que Rexroad et al. (1978) aient proposé une sous-espèce sur la base de reconstructions multiélémentales à éléments Pb différents. Distribution stratigraphique - Walliser (1964) a reconnu ce taxon depuis la Biozone de Polygnathoides siluricus jusqu'à un niveau précédant l'apparition de lcriodus woschmid ti (Ludfordien basal -Pridoli terminal) dans les Alpes Carniques. Kleffner (1989) a signalé une extension correspondant aux bio- zones de Kockelella ranuliformis et de Kockelella amsdeni jus- qu'avant la base du Dévonien (Homérien-Pridoli), Ozarkodina excavata (BRANSON & MEHL, 1933) Fig. 2.1,2,4-10,12,13,15,17 1995 Ozarkodina excauata excauata (BRANSON & MEHL); Simpson & Talent, p. 147-153; Pl. 8, figs. 16-25; PL 9, figs. 1-24 (avec synonymie complète), Materiel étudié - 5 éléments Pa, 2 éléments Pb, 5 éléments Sa, 8 éléments Sb, 6 éléments Sc, tous de l'échantillon 1152. Observations - Nous avons identifié dans notre collection tous les éléments, à l'exception de l'élé- ment M, de cette espèce qui représente le taxon le plus abondant de l'échantillon 1152. Les différences morphologiques observées entre des éléments qui occupent la même position dans l'appareil conodontal sont très grandes alors qu'il s'agit d'un seul et même niveau stratigraphique et qu'elles ne peuvent donc pas être attribuées à des facteurs de type écologique. Cependant, l'ana- lyse des publications concernant cette espèce nous a montré que pratiquement tous ces éléments ont été considérés par divers auteurs comme apparte- nant à Oz. excavata. Cette espèce est une des formes les plus abon- dantes du Silurien supérieur et présente égale- ment une large distribution géographique. Les variations morphologiques décrites pour les six éléments qui constituent l'appareil sont considé- rables, et cela est particulièrement notoire pour l'élément Pa, bien qu'il ait été montré que ces variations ne paraissent pas obéir à un facteur chronologique (Barrick & Klapper 1976; Jeppsson 1975; Bischoff 1986). Distribution stratigraphique - Depuis la Biozone de Kockelella patula jusqu'au Dévonien Inférieur (Walliser 1964); Barrick & Klapper (1976) ont étendu la distribution de ce taxon, fixant son apparition à la base de la Biozone de Kockelella ranuliformis (Wenlock inférieur bas). Ozarkodina cf. excavata (BRANSON & MEHL, 1933) Fig. 3.9 cf. 1976 Ozarkodina excavata excavata (BRANSON & MERL); Barrick et Klapper, p. 78 -79; PL 4, figs. 13-23, 26. Materiel étudié - 1élément Pb du niveau 1152. Observations - Nous rapportons à cette espèce, en nomenclature ouverte, un élément Pb, partiel- lement conservé, qui se caractérise par un bord inférieur très arqué. La diagnose de l'espèce men- tionne la possibilité d'une légère courbure de ce bord inférieur mais ce caractère est très marqué sur notre matériel bien qu'il soit incomplet. Ozarkodina ex gr. remscheidensis (ZIEGLER, 1960) Fig. 3.1,2,5,6,8 Materiel étudié - 1élément Pa, 2 éléments Pb, 2 éléments Sb, 2 éléments Sc, du niveau 3072. Observations - Nous avons jugé opportun de rapporter certains éléments étudiés au groupe de Oz. remscheidensis et non à l'espèce elle-même dans la mesure où des doutes existent quant à leur identification. Valenzuela-Rfos (1994) a analysé et discuté l'attri- bution à ce taxon d'éléments Pa de morphologie différente, signalant que, sous la notion de variabi- lité intraspécifique, y avaient été inclus des élé- ments correspondant à différentes espèces. Certains des éléments qui avaient été identifiés, par divers auteurs, comme Oz. remscheidensis furent mis en synonymie avec Oz. eladioi VALEN- ZUELA-Rîos, 1994; toutefois, cet auteur reconnait qu'il existe des formes qui ne peuvent être attri- buées à aucun des taxons connus. Selon Gong et Carls (in Valenzuela-Rfos 1994), dans l'intervalle Ludlow-Lochkovien, se succèdent divers taxons nouveaux et non dénommés qui ont été confondus ou interprétés de manière erronée comme apparte- nant à Oz. eosteinhornensis ou Oz. remscheidensis. Au sein de notre matériel, nous devons souligner la présence d'un élément Pa dont la cavité basale se situe dans la moitié postérieure et qui montre des expansions latérales prohéminentes, forte- ment asymétriques. Ce caractère s'observe égale- ment sur des specimens identifiés par Carey & Bolger (1995, figs I,J) comme Ozarkodina sp. cf. remscheidensis remscheidensis, dans des niveaux correspondant à la Biozone de Eognathod us sul- catus (Praguien inférieur) de Victoria (Australie). D'autre part, les denticules paraissent avoir atteint une hauteur semblable mais on observe des différences notables en ce qui concerne la lar- geur qu'occupent, par rapport aux autres, le plus antérieur et le plus postérieur des denticules conservés. Nous avons également reconnu d'autres éléments (Sb, Sc) dont l'attribution à l'espèce Oz. remschei- densis s.l. ne présente pas de difficulté et qui mon- trent de grandes ressemblances avec les exem- plaires figurés par Jeppson (1989, Pl. 3, figs. 16- 18) dans le niveau 12 du Silurien terminal de Klonk (République Tchèque). D'autre part, les élé- ments Pb de notre collection diffèrent de ceux qu'a figuré cet auteur, mais ils sont très semblables aux formes décrites et illustrées par Walliser (1964, Pl. 7, fig. 14; Pl. 26, figs. 7, 9, 10) comme Ozarkodina typica denck manni ZIEGLER (= Pb). Distribution stratigraphique - En accord avec Gong et Caris (in Valenzuela-Rios 1994), Oz. remscheidensis remschei- densis s.s est limitée au Lochkovien inférieur. Selon la Sous- Commission Internationale de Stratigraphie du Silurien (ICS- IUGS, 1995), Oz. remscheidensis définit une biozone d'inter- valle qui s'étend de la base du Pridoli jusqu'à la base de la Biozone de Oz. eosteinhornensis-Oulodus elegans detorta qui caractérise le Pridoli terminal. Pour leur part, Denkler & Harris (1985) attribuent cette espèce (s.l.) à l'intervalle Ludlow supérieur-Lochkovien inférieur. Famille KOCKELELLIDAE Klapper, 1981 Genre Kockelella WALLISER, 1957 Espèce type - Kockelella variabilis WALLISER, 1957 Kockelella cf. variabilis WALLISER, 1957 Fig. 3.3,4,7 cf. 1995 Kockelella variabilis WALLISER; SIMPSON & TALENT, p. 137-138; PL 6, figs. 8-17 (avec synonymie complète) .. Matériel étudié - 1 élément Pa, 2 éléments Sa et 1 élément Sc, de l'échantillon 1152. Observations - Nous n'avons identifié, en nomen- clature ouverte, que trois des six éléments qui constituent cette espèce multiélémentale, corres- pondant aux positions Pa, Sa et Sc. L'élément Pa est représenté par un fragment où s'observe une partie de la carène centrale, qui apparaît légère- ment courbe, et les parties proximales des proces- sus latéraux: le processus externe est denticulé et semble bifurqué alors que le processus interne ne montre pas de denticules; la cavité basale occupe toute la surface inférieure du fragment. Cet élé- ment est très semblable à celui que Sanz-Lôpez a figuré et attribué à K. variabilis (1995, Pl. 4, fig. 5) dans le niveau M30 de Figuerola (Catalogne). Dans l'élément Sa (trichonodeliforme), les bords inférieurs des processus latéraux font un angle inférieur à 90', les denticules sont robustes et dis- crets, avec une section transversale arrondie. L'élément Sc montre un processus antérieur cour- be et dirigé vers le bas et les denticules ont une sec- tion transversale subarrondie. Ces deux éléments sont très semblables à ceux qui ont été figurés par Serpagli (1970) comme Trichonodella inconstans WALLISER = Sa (Pl. 22, figs 7-8) et Ligonodina silu- rica BRANSON & MEHL = Sc (Pl. 22, fig. 10) dans du Ludlow de l'Ouest de la Sardaigne. Distribution stratigraphique - Uespèce Kockelella variabi- lis s. str. a été reconnue par Walliser (1964) dans l'intervalle de ses biozones de Ozarkodina ? crassa et Polygnathoides siluri- cus (Wenlock terminal? ou Ludlow inférieur, à Ludlow supé- rieur); Aldridge (1985) le cite dans le Wenlock terminal ou la base du Ludlow en Irlande, et dans le Gorstien supérieur du Welsh Borderland. Pour sa part, Kleffner (1995) lui attribue une extension plus grande,embrassant la totalité des biozones de Oz. ? crassa, Ancoradella ploeckensis, Polygnathoides siluri- cus et Pedavis latialata (Homérien moyen - Ludfordien infé- rieur). Dans notre matériel, K. cf. variabilis a été déterminée dans l'association de la localité 1152, d'âge probablement Ludlow s.l. Kockelella cf. absidata BARRICK & KLAPPER, 1976 Fig. 3.10 cf. 1976 Kockelella absidata nov. sp. BARRICK & KLAPPER, p. 73-74; Pl. 2, figs. 15-16. Matériel étudié - 1 élément Pa du niveau 1152. Observations - Nous comparons à cette espèce un unique élément, partiellement conservé, qui occuperait la position Pa dans l'appareil conodon- tal. Cet exemplaire montre des caractères qui coïncident, en partie, avec la diagnose de ce taxon (Barrick & Klapper 1976 p. 73). Néanmoins, la taille relative des processus (tous deux fragmentés aux extrémités) et le caractère unique de ce specimen nous conduisent à le lais- ser en nomenclature ouverte. Distribution stratigraphique - Barrick & Klapper (1976) mentionnent la presence de cette espèce entre leurs biozones de Kockelella amsdemi et de Kockelella variabilis dans la Formation Clarita en Oklahoma; Kleffner (1989) indique pour ce taxon "un intervalle qui s'étend depuis la biozone de K. amsdeni - K. ranuliformis jusqu'à celle de Polygnathoides silu- ricus (Sheinwoodien-Ludfordien). "Neoprioniodus latidentatus" WALLISER, 1964 Fig. 3.12 1964 Neoprioniod us latidentatus nov. sp. Walliser, p. 50; Pl. 8, fig. 15; Pl. 29, figs. 34-35. Matériel étudié - 1élément du niveau 1152. Observations - Nous identifions ainsi, en mor- photaxonomie, un élément unique bien conservé qui occuperait la position M dans une espèce mul- tiélémentale encore inconnue. Cet élément pré- sente des caractéristiques très proches de celles du morphotype M de Ozarkodina excavata (BRANSON & MEHL) qui existe dans l'association étudiée: il en diffère toutefois par son processus postérieur moins descendant et par la marge aigue antéro-basale de la cuspide qui se dévelop- pe comme une courte anticuspide. D'autre part, la morphoespèce N. latidentatus n'est pas incluse dans la reconstruction multiélémentale de Oz. excavata. Distribution stratigraphique - Walliser (1964) a identifié ce morphotype depuis la Biozone de Ancoraàella ploeckensis jus- qu'au Dévonien Inférieur. Wang & Ziegler (1983) ont illustré cette forme dans du matériel du Silurien du Tibet. Éléments ramiformes indéterminés Fig. 2.14 Matériel étudié - 4 éléments S du niveau 3072. Observations - Sous cette appellation nous incluons des éléments ramiformes qui occupe- raient la position S dans une ou plusieurs espèces non identifiées. Ces formes sont toutes de très petite taille et paraissent recristallisées, ce qui rend pratiquement impossible l'observation du type de denticulation, d'autant plus que toutes montrent des preuves de déformation. CORRÉLATIONS ET REMARQUES PALÉOGÉOGRAPHIQUES Au-delà des précisions litho- et biostratigra- phiques qu'elle apporte, la découverte de calcaires pélagiques du Ludlow et du Pridoli dans le N du Portugal est importante dans la mesure où elle concerne une région dont le contexte paléogéogra- phique restait mal connu ou était considéré par beaucoup comme de type centre-ibérique. Comme cela a été établi par Jaeger (1976), Jaeger & Robardet (1979), Robardet (1982), Barca & Jaeger (1990) pour l'ensemble de l'Europe centrale et méridionale et l'Afrique du Nord, la présence de "calcaires à scyphocrinoïdes" (Ockerkalk, Calcaires à Scyphocrinites) caractérise des successions silu- riennes de type pélagique: ces calcaires s'interca- lent dans un ensemble de schistes noirs à grapto- lites, continu depuis le Silurien basal jusqu'au Dévonien inférieur inclus et les successions du type de la "triade" thuringienne (Schistes à Grap- tolites inférieurs - Ockerkalk - Schistes à Graptoli- tes supérieurs) sont considérées comme correspon- dant à des parties externes, distales, de la plate- forme nord-gondwanienne. La présence d'importantes concentrations de phosphates en grains à l'intérieur des nodules à graptolites des localités 3072A, 1152A et 1152B (Wenlock) est un fait singulier, sans équivalent dans le reste du Massif Hespérique. En revanche, de tels nodules à phosphorite sont bien connus dans les "Schistes à Graptolites Inférieurs" de la "triade thuringienne" d'Allemagne et de Sardaigne (Troger & Freyer 1959; Barca & Jaeger 1990), et ceci constitue un argument supplémen- taire en faveur d'une étroite corrélation entre ces facies et ceux du synclinal de Moncorvo. Dans les régions dont les successions sont les plus semblables à celle de Moncorvo (Zone d'Ossa Morena, S.E. de la Sardaigne et Thuringe), l'âge des calcaires pélagiques à scyphocrinoides varie peu d'une région à l'autre. Dans la zonation de Koren et al. (1995), cette sédimentation carbo- natée débute à l'intérieur de la Biozone de Lobo- graptus scanicus du Gorstien supérieur en Thu- ringe et pratiquement au même moment dans le SE de la Sardaigne, dans la biozone de conodontes de Ancoradella ploeckensis; elle semble légère- ment plus tardive dans la Zone d'Ossa Morena en Espagne où, très vraisemblablement, elle ne com- mence que dans le Ludfordien, après des niveaux à Pristiograptus d ubius thuringicus. Elle s'achève avec certitude dans la Biozone de Monograptus boucek i - Colonograptus ? transgrediens en Thuringe et en Ossa Morena, comme sans doute aussi dans le SE de la Sardaigne (Piçarra et al. 1998). La présence de scyphocrinoïdes caractérise habi- tuellement les niveaux supérieurs de ces unités calcaires et se prolonge jusque dans le Lochkovien (Jaeger 1976, 1977). Toutefois, leur présence a déja été constatée dans le Ludlow inférieur de Grande Bretagne (Sevastopulo et al. 1989) et dans le Ludlow supérieur du synclinal du Sil, dans le NW de l'Espagne (Rabano et al. 1993). C'est éga- lement le cas de la localité 1152 de Moncorvo où des restes de scyphocrinoïdes coexistent avec des conodontes du Ludlow. L'ensemble des données recueillies dans le syncli- nal de Moncorvo concorde bien avec le cadre bios- tratigraphique exposé ci-dessus; elles laissent donc ouverte la possibilité de pouvoir, dans le futur, situer la limite Silurien-Dévonien dans la partie de la succession argileuse qui surmonte les calcaires à scyphocrinoïdes. Les difficultés locales ne permettent pas, actuellement, de savoir si une partie des calcaires cartographiés au coeur du synclinal de Moncorvo appartient au Dévonien inférieur, comme c'est le cas dans des régions proches, en Espagne, comme le synforme de Alcaïiices (province de Zamora) et les synclinaux du Sil et de Peiialba (provinces de Le6n et de Orense). Dans le synforme de Alcafüces la succes- sion silurienne des unités autochtones centre-ibé- riques est plus épaisse et à caractère flyschoïde à partir du Ludlow, à lithologie plus variée, et des intercalations ou des unités calcaires du Pridoli et du Lochkovien y ont été reconnues (Aldaya et al. 1976; Truyols-Massoni & Quiroga 1981; Quiroga 1982; Vacas et Martinez Catalan 1987; Sarmiento et al. 1997). Dans les synclinaux du Sil et de Peiialba, la sédimentation carbonatée ne com- mence que dans le Dévonien mais les fossiles silu- riens sont de type bohémien et représentatifs du "magnafacies hercynien" (Drot & Matte 1967; Truyols-Massoni 1986; Rabano et al. 1993); les niveaux du Pridoli sont ici essentiellement argi- leux et livrent des graptolites de la Biozone à Colonograptus ? ultimus (Piçarra et al. 1998). A l'exception de celle de la Zone Cantabrique, les successions siluriennes du NW de la Péninsule contrastent par rapport à celles qui prédominent dans la plupart des régions du Massif Hespérique, en Espagne et au Portugal, et du Massif Armori- cain, en France. Celles-ci montrent, à partir du Ludlow ou du Pridoli, d'importants apports aré- nacés qui se traduisent par d'épaisses séquences d'alternances argilo-gréseuses et par des unités gréseuses, ces dernières se développant en parti- culier au Lochkovien: ces successions sont considérées comme des dépôts de plate-forme interne peu profonde recevant des apports ter- rigènes importants provenant de terres émergées relativement proches. L'ensemble de ces données nous conduit à considé- rer la région de Moncorvo comme partie intégran- te d'un domaine paléogéographique bien différen- cié dans le N de la Zone Centre Ibérique où les sédiments et les faunes présentent des caractères plus profonds et plus distaux que dans les sec- teurs plus méridionaux luso-alcudiens. L'existence, dans le NW de la Péninsule Ibérique, d'une région présentant, au Silurien, des caractères originaux par rapport aux régions centre ibériques, avait déjà été envisagée par Iglesias et Robardet (1980) pour la "Zone de Galice moyenne - Tras os Montes" de Matte (1968) et Ribeiro (1974). IJoriginalité mentionnée concer- nait surtout l'épaisseur de la sédimentation, la très grande variété des faciès lithologiques et l'im- portance des manifestations volcaniques au cours du Silurien; elle était interprétée comme un fait à valeur régionale, sans être intégrée dans un sché- ma paléogéographique de l'ensemble du SW de l'Europe alors encore très mal défini. Ultérieurement, Robardet & Gutiérrez-Marco (1990b) avaient, pour l'ensemble du Paléozoïque inférieur, considéré la partie nord de la Zone Centre Ibérique comme une région de transition vers un domaine nord-ibérique incluant égale- ment la partie sud de la France (Pyrénées, Aquitaine, Montagne Noire) mais cette notion res- tait vague et peu argumentée. Plus récemment, l'étude des trilobites du Ludlow supérieur des synclinaux de Peîialba et du Sil (Rabano et al. 1993) a montré les affinités que les faunes du NW de l'Espagne, comme celles de Catalogne et des Pyrénées, présentaient avec la Bohême, apportant ainsi des arguments plus pré- cis en faveur de l'existence d'un domaine paléogéographique nord-ibérique distinct du domaine centre-ibérique. La présente étude du Silurien du synclinorium de Moncorvo, et en particulier la mise en évidence du "Calcaire à scyphocrinoïdes" d'âge Pridoli, apporte une confirmation claire de l'originalité, durant le Silurien, de cette région par rapport aux régions centre-ibériques plus méridionales et de son appar- tenance aux parties les plus distales et les plus externes de la plate-forme nord-gondwanienne. Remerciements - Les auteurs remercient: le Dr. J. Sanz Lapez (Université de A Coruna) pour ses critiques précieuses et les précisions apportées dans la détermination des cono- dontes, le Dr. Harris (U.S. Geological Survey, Reston, Virginia) pour les collections de conodontes et les échantillons de la Formation Keyser (Appalaches) qu'elle nous a fournis, le Dr. Oliveira (Instituto Geol6gico e Mineiro, Lisboa) pour la lecture critique du manuscrit et Uly Martin pour les photographies et pour le traitement des microphotographies réalisées au Centre de Microscopie Electronique de l'Universidad Complutense de Madrid. Ils remercient également les deux rapporteurs, Drs. Garcia-Lapez et Kleffner, pour leurs remarques constructives et (M.A.K.) pour son aide dans l'identification de certains cono- dontes et les informations inédites qu'il leur a communiquées. Les missions de terrain à Moncorvo de JCG-M et IR ont été financées par l'Action Intégrée Hispano-Portugaise HP93-ll et celles de JAR et JMP par l'Instituto Geol6gico e Mineiro de Portugal. La participation de JMP au présent travail se place en partie dans le cadre du projet de recherche de i'IGM "Estudo estratigrafico do Paleoz6ico inferior do sector de Estremoz-Barrancos. Bioestratigrafia do Silœrico" dont il est chargé. Ce travail est une contribution aux Projets 351 et 421 du Programme International de Corrélation Géologique et au Projet Iberian Variscides du programme Europrobe. Pour JMP et MR, la mise au point du manuscrit a été facilitée par le pro- jet 061-BO du Programme de Coopération Scientifique et Technique Franco-Portugais. RÉFÉRENCES ALDAYA F., CARLS P., MARTîNEZ-GARCîA E. & QurnoGA J.L. 1976 - Nouvelles précisions sur la série de San Vitero (Zamora, nord-ouest de l'Espagne). Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, D, 283: 881-883. 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