Le travail indépendant des immigrés et sa sociologie
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Publication date
2012
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Octarès
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Abstract
Dans les années 1970-1980, les premières formulations de ce que l’on a appelé la sociologie de l’entreprenariat ethnique (économies ethniques, minorités intermédiaires,
économies d’enclave ethnique)1 ont mis en relief les virtualités « émancipatrices » (ou du moins, socialement bénéfiques) de l’entreprenariat et des modes d’emploi basés sur le travail indépendant. Elles ont insisté aussi sur le fait que l’entreprenariat n’était pas distribué de façon homogène au sein de la population. En effet, certains segments de population –souvent « ethniquement » et « culturellement » différenciés– manifestaient un penchant plus net que la moyenne pour le travail indépendant. On présupposait par là que la distribution et l’assignation sociale d’activités dans les sociétés capitalistes ne se faisaient pas, exclusivement, ni même principalement, par le biais des mécanismes du marché. Selon ces approches, la spécialisation de certaines populations dans les activités de travail indépendant ne pourrait pas s’expliquer à partir de la logique « économique » moderne: la dynamique « universelle », « aveugle » et « abstraite » du marché aurait imposé, à moyen terme, une présence semblable de l’entreprenariat dans tous les segments de la population.
Il faudrait donc chercher les raisons de cette spécialisation dans les dimensions et dans les structures socioculturelles où la dynamique économique serait intégrée (encastrée, selon les termes de Granovetter [1985]).
Description
Publié dans: Desmarez, P.; Lanciano-Morandat, C.; Monchatre, S.; Stroobants, M. y Vatin,
F. (Coord.), Temps, travail et salariat. Actualité de la pensée de Mateo Alaluf et Pierre Rolle,
Octarès, Toulouse, pp. 57-66, 2012 [ISBN: 978-2-915346-95-4]